16 avril 2016

Hollande, hélas.

Hollande

Voilà. Je n'ai jamais vu un président aussi vilipendé. Aussi décrié. Les gens ne veulent plus de lui. Un sondage dit qu'il ne passera pas le premier tour et que si jamais il le passe il est battu par Marine le Pen. On dit donc de lui qu'il serait le seul candidat à faire élire le front national. 
Ça s'appelle l'opprobre. 
C'est terrible. 
Je me demande quelles sont les idées qui lui viennent. 
Il n'a pas fini son travail c'est vrai. Et il peut faire des choses bien d'ici la fin de son quinquennat. Mais c'est trop tard pour rattraper la situation. Il est trop angoissant. Il nous angoisse. Quoiqu'il fasse. Il est aussi angoissant d'être si rejeté. 

Quelle sont ses erreurs ?
Difficile à dire. Car il a été élu sur un malentendu. Pour faire simple il est de centre gauche et il a été élu par la gauche qui ne voulait pas l'entendre et à qui il a dû le taire. 
Sans ce malentendu il n'aurait pas été élu. Et Sarkozy aurait gagné. 
Les déçus du hollandisme sont soit des benêts soit des hypocrites. Ils le savaient très bien. Ils ne voulaient pas de Sarkozy. Alors ils n'ont pas voulu savoir que Hollande n'était pas si à gauche que ça. 
Pas de cette gauche obsolète. 
La gauche française aujourd'hui à été en fait au pouvoir pendant trente ans. 
Car la droite française n'a jamais vraiment appliqué une politique de droite. Elle a plutôt fait gauche, défense des acquis sociaux, jamais osé le libéralisme. 
La gauche a créé plus de trois millions de chômeurs. Et c'est cette gauche qui a élu Hollande qui lui ne voulait pas d'elle. 
Malentendu qui l'a fait gagner. 
Et qui l'a empêché de gouverner. 
Pas de majorité. Jamais pour ses réformes sociales libérales. 
Les frondeurs, les syndicats, les manifestants. 
Il n'a rien pu faire de ce qu'il croyait. Il voulait être soutenu par la gauche. Elle se refusait à lui. 
Au début il lui a donné des gages. 
Des impôts. 
Un fiasco. 
Il est redevenu lui-même a mi-parcours. Trop tard. La gauche ne voulait pas de lui. Et Montebourg et Filipetti et Hamon. 

Son erreur n'est pas son mensonge de campagne. Sans ce mensonge Il perdait. 
Son erreur est d'avoir eu peur de son ombre. 
De n'avoir pas su aller jusqu'au bout de la politique à laquelle il croyait. 
Il ne l'a faite qu'a moitié voire au quart. C'est à dire pas du tout. 
Donc il n'a rien fait. 
Il a su conquérir le pouvoir. 
Il n'a pas su qu'en faire. 

Pourquoi reviendrait il ? Pourquoi se représenterait il ?
Pour faire quoi ?
Il ne peut avoir aucune réponse. 

L'élection va se jouer à la primaire à droite. 
Le Pen sera au second tour. Celui qui sera en face d'elle sera président (sauf Hollande apparement )
Le second du premier tour est donc le prochain président. 

Si Sarkozy gagne la primaire de la droite la gauche a une chance d'être au second tour. Même Aubry même Valls même Macron. Ils le savent. Ils vont se déchirer. Tout le monde aura sa chance de passer devant Sarkozy au premier tour. 
Si Sarkozy ne gagne pas la primaire de droite  la gauche n'a plus aucune chance. Seul Sarkozy peut être assez rejetté pour être troisième au premier tour. 
Tous les autres passeront second derrière le Pen 
Tous les autres seront élus président. 

Mais Hollande ne peut pas jouer cette partie. 
C'est malheureux. J'étais d'accord avec lui. Je savais ce qu'il voulait faire. 
Mais il ne l'a pas fait. Il savait qu'il ne pouvait pas le faire. Pas de majorité pour ça. Parce qu'il l'avait bernée, sa majorité. Et qu'il ne pouvait pas la convaincre une fois en place. 
 Hollande a été victime de la gauche française. Il a dû lui mentir pour la faire gagner. Il n'a pas voulu la bousculer. Il n'a pas voulu lui obéir. Il a échoué. Il mérite son sort. 

Votez à la primaire à droite. C'est là que ça va se jouer. 
  

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